Destination Saint-Jacques-de-Compostelle : Premières étapes (Saint-Jean-Pied-de-Port / Logroño) : Mai 2006

Voici en quelques lignes, et en quelques images un petit périple de 7 jours de marche pour parcourir les 170 km qui séparent Saint-Jean-Pied-de-Port de Logroño en Espagne (Navarre). Probablement le début d’une grande aventure que nous allons prolonger très prochainement pour nous rapprocher encore un peu de Saint-Jacques-de-Compostelle

 

Départ de Bordeaux le vendredi 5 mai pour Saint-Jean-Pied-de-Port où le gîte est réservé pour la seule et unique fois de notre itinéraire. Arrivée nocturne à la gare pour rejoindre notre lit, cette fois, bien douillet. Le départ est prévu pour le samedi, sans avoir précisé l’horaire.

Jour 1 : Saint-Jean-Pied-de-Port / Roncevaux (28 km)

Une nuit d’accueil bien agréable (dortoir quasi individuel), petit déjeuner copieux chez nos hôtes, qui nous proposent de généreux sandwiches pour le midi. Finalement l’ambiance et bonne et nous tardons un peu à partir. La montée vers Roncevaux, cette fameuse étape des Pyrénées, 28 km pour un dénivelé de 1315 m sans parler de la descente de 500 qui attend les marcheurs sur l’autre versant, n’y est sûrement pas étrangère. Credencial en règle nous voilà sur la route, la fleur au fusil ! Cp1_2 Mais très vite la pluie nous rattrape, les dos se courbent, l’heure n’est plus à la rigolade. Nous commençons, mais commençons seulement, à comprendre ce qui nous attend ! Mais avec du courage, et nous en avons, on vient à bout de tout. Petite halte sur les hauteurs, et nous voilà prêts à attaquer la descente. Le guide en poche nous laisse penser que la descente par la forêt, plus raide, sera plus rapide. Un peu d’hésitation et on se lance dans le sous-bois. Une erreur à ne pas commettre, surtout par temps humide ! Nous devons marcher sur un confortable tapis de feuilles qui masque le sol, en assurant une glisse parfaite à quoi il faut ajouter le dénivelé et la pluie. L’ambiance est pesante. L’atmosphère du sous-bois épaisse à tel point que nos propres sons sont étouffés à la source. Nous n’en finissons pas de descendre, et la pluie s’acharne à nous rendre la marche plus difficile. Enfin le chemin remonte, la pente s’adoucit et les bruits d’habitations traversent la frondaison. Nous sommes enfin arrivés, largement rincés, comme pour expurger toutes traces de nos vies citadines. L’effet est réussi, direction le monastère de Roncevaux. Il est tard, nous sommes dans les derniers mais il reste quelques places parmi la grosse centaine de lits superposés (je n’ai plus le chiffre en tête mais c’est un minimum). Et là : bienvenue sur le chemin de Saint-Jacques. La fatigue, dans ce dortoir immense à la recherche d’un lit s’en est trop pour certains qui s’effondrent. Mais l’accueil et les ressources cachées effaceront le découragement très rapidement (avec l’aide d’un bon verre il est vrai). Juste le temps de rejoindre les pèlerins en nombre dans la chapelle, pour la messe des pèlerins. Un moment de réconfort, une sorte d’union après cette première épreuve. Une fois restaurés, extinction des feux en bonne et due forme et dodo. Euh… presque ! Voilà le premier concert de la nuit qui commence, nous ne sommes pas encore aguerris aux ronflements, le sommeil à bien du mal à s’imposer malgré la fatigue…
Jour 2 : Roncevaux / Larrasoaña (28,5 km)
Finalement, la nuit a été bonne, et réparatrice, nous voilà reparti, presque :


On sacrifie à la tradition du cairn, un sentiment d'adhésion...

Jour 3 : Larrasoaña / Cizur Mayor via Pampelune (25,5 km)
Passage sur un pont romain :
 

Nous avons fourni un bel effort pour arrivée au plus vite à Pampelune où nous avons la mauvaise idée de poursuirvre pour dormir à l'albergue de Cizur Menor. Mais ainsi va le chemin... Nous prenons le temps pour un restaurant à Pampelune et une très (trop) courte visite de la place de Pampelune (cathédrale fermée !). Pas de chance, à Cizur Menor l'albergue est complète, nous devons trouver un hôtel à Cizur Mayor pour la nuit : 3 kilomètres supplémentaires, mais cet effort nous apportera les plaisirs d'un bon bain et d'une nuit au calme (sans les ronflements). Arrivée à Pampelune, un des premiers moments de fatigue et de tension :

Jour 4 : Cizur Mayor / Eunate (25 km)
Je ne ferai pas de commentaire sur cette étape.

L'accueil des pélerins laisse un souvenir intense.

Jour 5 : Eunate / Estella via Puente La Reina (24,5 km)



Jour 6 : Estella / Los Arcos (22,5 km)





Jour 7 : Los Arcos / Logroño (27,5 km)

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